Assia-Printemps GIBIRILA

Née en 1958 dans les vignobles bordelais d’un père Béninois, poète à ses heures et d’une mère conteuse moitié Vietnamienne, moitié Congolaise, Assia-Printemps GIBIRILA estime être l’héritière du savoir écrire et conter de ses parents.

Après une licence de Géographie, et un parcours professionnel très varié, Assia-Printemps GIBIRILA devient Assistante Sociale en l’an 2000.

Editée depuis 2009, elle multiplie les signatures et conférences en France, intra et extra métropole. Pour ne citer que les plus marquantes, elle évoque La Guyane ( où qu’elle fut invitée le 8 mars 2014 dans le cadre de la journée Internationale des droits de la femme pour animer des débats et conférences sur le thème : « Paroles De Femmes ». Les temps forts de ce voyage ont été largement médiatisés (Télé France O, émision « Toute nouvelle tendance » et presse écrite) ou encore les salons du livre de Paris 2016 et 2016. ( Brazzaville et Pointe-Noire étant les villes à l’honneur en 2016, Assia a eu le privilège de faire partie de la délégation des Auteurs du Bassin du Congo , elle avait déjà été reçue en 2015, étant référencée comme auteure congolaise)

Ses sujets de prédilection sont inspirés de la vie, les femmes, la guerre, les relations humaines, les traditions, thèmes qu’elle aborde aussi bien dans ses romans et nouvelles que dans ses conférences.


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Notre auto est chargée comme si nous partions au bout du monde, pourtant, le village de Mamy ne se trouve qu’à 300 ou 400 kilomètres au cœur de l’enfer vert « Le Mayombe ». C’est magique. Il est vrai que Maman a toujours été très prévoyante et déteste que nous manquions du strict nécessaire. Cependant, de petits détails inhabituels retiennent mon attention, me surprennent. L’insouciance enfantine a du bon, je finis donc par me dire que je me raconte des histoires. Certainement que les livres que je dévore en cachette, dont je réécris parfois la fin au gré de mes humeurs, alimentent mon imagination débordante. Mais oui, c’est cela !

Embrassades, accolades, dernières recommandations de prudence sur la route. Et ces adieux qui n’en finissent pas ! Pourquoi de telles larmes alors que nous reviendrons dans un peu plus d’une semaine ramenant des fruits frais, du poisson. La dame qui habite la maison aux volets verts nous offre un grand sac de pommes rouges comme dans Blanche Neige et des œufs. Nous la remercions, ultimes bises quelque peu humides. J’ai peur que quelque chose de plus terrible ne se trame derrière tout cela.