Qui, mieux que les femmes, pour raconter la vie ?...

16/03/2015 15:11

 

Qui, mieux que les femmes, pour raconter la vie ?...


Par  | Lundi 16 Mars 2015 | 15:57 | Lu 206 fois

Brazzaville, (Starducongo.com) - Qui, mieux que les femmes, pour raconter la vie ?... Qui ? Qui, mieux que les femmes en connivences, pour en dévoiler les contours, les hauts et les bas, de haut en bas, comme de l’intérieur ?… La femme… est comme le fleuve dans tous ses secrets, ai-je opiné du chef.



Qui, mieux que les femmes, pour raconter la vie ?...
 
Et c’est cette réalité double-face de la vie de femme, mais aussi de la vie tout court, avec tous ses amours et ses désamours, qui est mise à nu dans la dramaturgie sorcière et poignante de Sirène des Sables, ouvrage truculent commis par 11 femmes écrivaines congolaises, comme les 11 apôtres du Christ sans Judas. Point n’est donc besoin d’ouvrir un procès en féminisme sur ses dames du fleuve… qui n’ont point fait l’économie de Scuds de part en part, même sur la gente féminine qu’elles représentent pourtant valablement avec Sirène des Sables. Comme le fleuve, il y ainsi est question de la transmission de la vie, de sa continuité, mais aussi de sa fin, bien souvent tragique et/ou émouvante à la fois ; la vie : V, I, E, dans tous ses suspens et ses imperfections, dans ses qualités et ses fragilités, dans ses probabilités et ses improbabilités, enfin dans ses fragrances et ses souffrances… 
A la vérité, c’est auteures congolaises, disséminées au quatre coins de la terre mais réunies par le cordon ombilical de Sirène des Sables, n’ont pas trahi la littérature, encore moins la femme, avec cette œuvre anthologique de poigne sortie droit des entrailles du fleuve. Décrivant tantôt des femmes retenues par la poisse mais toujours en quête de bonheur, tantôt des hommes et des femmes noués par le mystique de la passion et ses à-côtés, elles ont fait entrer la littérature venue du fleuve et de la mer du Congo par la porte des chefs-d’œuvre de l’esprit, comme pour faire honneur à Sony Labou Tansi, l’année des 20 ans de sa mort. 
Sirène des sables est un livre à mettre au programme dans les écoles, collèges, lycées et universités qui accordent un tant soit peu de la valeur à la promotion de la femme et à son rôle central dans la société. 
Ce livre, publié aux éditions L’Harmattan, sera présenté et dédicacé par ses auteures au Salon du livre de Paris (le vendredi 20 mars 2015, de 13 heures à 14 heures, au Stand Livres et Auteurs du Bassin du Congo, Hall 1 / R 68 à la Porte de Versailles) et à l’Espace L’Harmattan, le Samedi 28 mars 2015, à partir de 14 heures, au 21 bis rue des Ecoles, Paris-Quartier Latin. 

Aimé EYENGUE 

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